Larusso et B-Real… Sérieux ?

Ça vient de tomber.

Larusso, oui, vous savez, celle qui chantait Tu m’oublieras et qu’on s’est très très vite empressés d’oublier. Hé bien, la demoiselle fait son grand retour.

L’on pensait qu’elle allait laisser nos oreilles tranquilles et se contente de rester dans le R&B sirupeux des années 90-2000.

Mais non ! Elle arrive avec un duo des plus impressionnants. B-Real, le mastodonte de Cypress Hill, qui fume plus de oinj’ que son ombre, lui a offert un duo !

Et maintenant qu’on a le clip, on peut enfin dire ce qu’on en pense…

Laetitia Larusso feat. B-Real (Cypress Hill) – « Untouchable »

Verdict ? B-Real est vraiment bon, comme d’habitude. Mais le beat est un très mauvais mélange de hip-hop et de rock. Même Lil Wayne avait fait mieux sur son Rebirth, c’est dire ! Les solos de gratte, faut avouer, c’est juste une catastrophe. Mais ce qui vient plomber le tout, c’est quand même Larusso. Bon, déjà, rien que le fait de la voir à nouveau à l’écran, on a grave envie de se bidonner. Mais même, niveau artistique, on peut pas valider. On se serait attendu à ce qu’elle crie au moins un peu, comme elle faisait à l’époque. Non. En plus d’un très mauvais anglais, elle susurre presque ses paroles. Et la mise en scène du clip !!!! A la réal, on a Mathieu Tribes, un ex acteur de Sous le soleil. On oublie, en faveur de sa participation au sein du très bon collectif Kourtrajmé. Mais là, franchement, c’est raté ! Le côté ange déchu, mouaif… Ca manque grave de rythme. Bref, ça risque fort de rentrer en bonne place dans le génial Top 50 des Fails du rap français de Haterz (Big Up à ces mecs super drôles) !

Et juste pour le kiffe, quand même, histoire d’écouter de la bonne musique !

Cypress Hill – When The Ship Goes Down

Orel-Raelsan vous souhaite la bonne année

HAPPY RAELSAN NEW YEAR !

Il a été l’une des révélations de cette année en rap français.
Enfin, une révélation…
Ça fait quand même quelques années qu’on connait l’animal Cannais vu qu’Orelsan a sorti son Perdu d’avance en 2009.

Son premier opus m’avait totalement enthousiasmée. Parce que cela sonnait tellement différent. Au niveau des prods, pour commencer, car Orelsan et son docteur Skread de producteur ont un goût particulier pour les mélanges pop-électro.

Ensuite, on n’avait pas entendu un blanc rapper aussi bien depuis bien longtemps. Car, on l’oublie bien souvent mais la technique d’Orelsan, même s’il ne s’en vante jamais, est vraiment excellente. Flow lancinant qui peut s’accélérer ou se teinter de chant, un peu quand il le décide.

Enfin, ses textes, écrits depuis ses 18 ans, ont forcément touché tout le monde et fait sourire. Oui, il y a eu l’incident Sale Pute, un morceau même pas sur l’album, écrit des années auparavant et qui avait été construit autour de l’histoire d’un mec qui découvre sa meuf au lit avec son meilleur pote et qui lui écrit une lettre sous le coup de l’émotion. Pour moi, pas vraiment de quoi fouetter une chienne, même de garde.

Non, le plus important chez cet Aurélien de Caen-là, c’est sa plume. Drôle, acide et toujours en lien avec son temps comme le confirmait, par exemple, l’intelligence de son morceau Changement.

Orelsan – Changement

Depuis, le beautiful looser a bien changé. Alors, ça le fait bien marrer mais ce que tout le monde a le plus remarqué, c’est qu’il a changé de coupe de cheveux. Surtout, il a encore ouvert son champ – et son chant, musical. Avec Le chant des sirènes, il a à nouveau bouleversé, cette année, l’image que le grand public a du rap. Oui, le hip-hop peut-être à la fois léger et pop d’un côté, rentre-dedans et suicidaire d’un autre. Non, il va falloir arrêter de prendre tout au 1er degré car, oui, les Mc’s aussi aiment la fiction.

Bref, Orelsan a fait kiffer le public et le public le lui a bien rendu. Du coup, il a fait un nouveau cadeau à la fin 2011 et a répondu à toutes les questions possibles imaginables via des vœux assez marrants. As usual !

Orelsan – Les voeux de Raelsan pour 2012