Parce qu’elle vient juste de sortir son premier album tant attendu, on continue la girl power review avec Kreayshawn (ça se prononce comment en vrai ?). Ça fait un moment qu’on l’attendait son Somethin ‘Bout Kreay ! La demoiselle est le stéréotype de la rappeuse hipster new generation. Son style hip-hop est juste inclassable, entre M.I.A., Amy Winehouse (pour la choucroute) et Azealia Banks (justement). Son style vestimentaire, c’est pas mieux, elle en change presque aussi vite que Nicky Minaj de coupe de cheveux. Une petite meuf qui envoie du bois !
Encore une que j’ai découverte sur le tard. On ne peut pas toujours être à la pointe de tout ! Son tout premier tube avait des allures de coup d’éclat. Appeler un morceau Gucci Gucci et se mettre des oreilles de Minnie rose sur la tête, c’est déjà faire preuve d’une bonne dose d’humour. Un peu salace dans ses lyrics sans jamais être vulgaire, maîtrisant un flow à la limite du déglingo et rappant sur des beats bien forts en infrabasses electro, la demoiselle fait la différence. Surtout que la rappeuse (de son vrai nom Natassia Zolot) originaire d’Oakland n’a que 21 ans ! Grosse fumeuse de weed qui s’assume, la jeune MC a un petit côté punk qui me plait bien. Oui mais un tube (38 millions de vues sur You Tube), ça ne fait pas tout…
Kreayshawn – Gucci Gucci
Alors je me suis jetée sur son album dés qu’il est sorti. Déjà, la pochette est bien barrée, un bon point !
Au menu, donc 13 titres. Le premier, en français, Blasé Blasé, donne le ton : la prod est complètement folle. Pas étonnant quand on sait qu’elle a fait appel, entre autres, à Diplo, DJ Two Stacks, Adeptus, Jean Baptiste… Comme je suis une fille méfiante par nature, je vais voir du côté des gros feats (en général, c’est de ce côté-là que ça pêche). Raté ! Like It or Love It avec Kid Cudi est un petit bijou tout en montée de pression et en gros beats. Je me retourne donc vers LE duo facile, celui avec 2 Chainz, le mec à la mode outre-atlantique. Breakfast (Syrup) rappelle les meilleurs moments de Roots Manuva version grime. Ca pègue, ça colle dans tous les sens, c’est bien dark, j’adore ! On retrouve des tubes qu’on connaissait déjà comme son Go hHrd. L’album est tellement riche qu’on frise parfois l’écoeurement. Mais comme pour toute bonne chose, Kreayshawn se consomme avec modération.
Kreayshawn – Go Hard (La La La)
Étiquette : Azealia Banks
Azealia, Kitty & Kreayshawn : Girl Power 1/3
Ces dernières années, à part quelques petits morceaux deci delà, j’avoue ne pas avoir été vraiment transportée par une nouvelle sensation rap du côté de ces demoiselles. Moi qui avait adoré M.I.A., Lady Sovereign, Miss Dynamite, Missy Elliott ou Foxy Brown, je me sentais un peu orpheline. Oui, il y avait bien Nicky Minaj mais ses tenues me font plus délirer que sa musique. Et puis est arrivée Azealia Banks et son génial 212. Alors que la jeune future star vient de balancer le clip ultra glamour de 1991, j’ai également découvert (en retard, mea culpa), deux autres petites fans du mic’ : Kitty Pryde et Kreayshawn. Girl Power, les filles !
La petite Azealia sur laquelle j’avais consacré un article le 21 février dernier a bien grandi en quelques mois. De totale inconnue (en dehors d’un petit cercle de hipsters), elle est devenue LA rappeuse à suivre de prés ! Coup de coeur, entre autres, du Figaro et de l’Express (!!!), celle qui va sortir son nouvel album en 2013 a totalisé plus de 21 millions de vues sur YouTube sur son clip de 212 et son 1er projet, Broke With Expensive Taste, est attendu comme le messie !
Sa tournée mondiale a été très vite complète, son EP s’est très bien vendu et elle aurait travaillé, ces dernier mois, avec Lady GaGa, Missy Elliott ou M.I.A ! Azealia Banks a clairement marqué l’année 2012 de son flow original et de ses beats mi-rap mi-électro.
Azealia Banks – Van Vogue
Son ascension ne connait plus de limite. Devenue icône d’une mode décalée et classe, elle est plébiscitée par les créateurs français. Son morceau Bambi est choisi pour animer le défilé de Thierry Mugler lors de la Fashion Week de Paris, fin janvier. Même le très exigent (mais so hype) Karl Lagerfeld demande à la belle de venir chanter 212 à l’ouverture de son défilé parisien. Après Liquorice, Van Vogue, NEEDSUMLUV (SXLND) en hommage à la défunte Aaliyah, la revoilà qui débarque avec un nouveau clip, celui de 1991. Elle y apparaît plus mature, plus glamour et plus femme. Dans ce monde-là, on devient vite une géante !
Azealia Banks – 1991
La semaine prochaine : Kreayshawn, la gentille déjantée !
Azealia Banks : plus facile à écouter qu’à prononcer…
Si vous voulez vous la pêter un peu en soirée (hip-hop de préférence, en soirée rock, ça marche moyen comme ruse), glissez mine de rien les noms d’ASAP Rocky et d’Azealia Banks (enfin, si vous arrivez à prononcer son nom, déjà, pas facile…), les deux stars montantes du hip-hop US pour 2012. Après vous avoir présenté ASAP, voici donc la toute fraîche Azealia !
J’ai découvert cette petite bonne femme au flow acéré en même temps qu’ASAP Rocky et Mac Miller. Parce que cette nana-là est clairement l’avenir du hip-hop ricain. Déjà parce que c’est une meuf et que ça fait bien longtemps qu’on n’avait pas vu une fille porter haut les couleurs du rap. Missy a malheureusement dû prendre sa retraite, victime de la Maladie de Basedow et ses héritières font parfois un peu pitié, à l’image de Nicki Minaj, qui est presque plus fashion victim qu’artiste.
Azealia Banks souffle un énorme vent frais dans la production hip-hop en général et hip-hop féminine en particulier. Petite présentation : à peine âgée de 20 ans, cette native d’Harlem se fait remarquer très tôt tant par la nature de ses textes que par son look orignal. Élevée par sa mère après la mort de son père, Azealia s’intéresse à l’art et plus particulièrement aux comédies musicales. Très jeune elle intègre l’institut national de la danse, puis la prestigieuse école «Guardia High School Of Music And Art» (école réputée pour avoir accueilli entre autre des élèves comme Robert De Niro, Kelis, Jennifer Aniston ou Nicki Minaj…). Après avoir joué en tête d’affiche de quelques comédies musicales, la jeune prodige plaque tout pour vivre son rêve enregistrer un disque. Elle se sert alors de Youtube pour se faire connaitre par le plus grand nombre en postant régulièrement ses productions. En 2009, Azealia lâche son 1er maxi Gimme A Chance porté par le titre Seventeen produit par Diplo.
Après une courte pause pendant laquelle ses fans patientent en musique grâce à une reprise d’Interpol du titre Slow Hands et une collaboration sur le EP de Major Lazer. Azealia continue à faire parler d’elle avec son nouveau single 212 feat Lazy Jay en référence à Harlem. Le titre enflamme les clubs du monde entier et connait tout de suite un vrai succès, radios et blogs influents sont unanimes : Azealia Banks est l’artiste à suivre. La preuve, le NME a nommé Azealia Banks « l’artiste la plus cool de l’année » en 2011 !
Azealia Banks feat Lazy Jay – 212
Souriante et pétillante, la belle sait surtout balancer de grosses prods qui « pèguent » comme on dit dans le Sud-Ouest, c’est-à-dire qui collle au bitume, aussi lourde que du goudron qui aurait fondu en plein soleil de plomb. On dirait même du grime ou du dirty tellement c’est lourd, parfois. Et par-dessus tout ça, la jeune femme à la silhouette ultra fine, au sourire ravageur et à l’énergie étonnante, pose un flow ultra rapide, saccadé à la Snoop Dogg des meilleurs moments avec un langage de rue que l’on ne va pas traduire à nos neveux/petites soeurs/enfants de potes.
Azealia Banks – L8R
Le dernier morceau qu’elle a balancé, Liquorice, rappelle clairement des morceaux du génial Tasty de Kelis !
Azealia Banks – Liquorice
Son 1er EP digital prévu pour le 19 mars en réjouira plus d’un !