Attention, le titre de cet article s’adresse aux vieux. A ceux qui avaient une vingtaine d’année en 1995, quand une certaine pub avec un lapin est sortie, rendant mythique le deuxième effet Kiss Cool. Quel rapport avec Nas, me direz-vous. J’y viens, c’est bon, on se détend. Le nouveau Nas, Life Is Good, quand je suis sortie de son écoute en avant-première (attentionjemelapète), j’étais mi-hip mi-hop, carrément déçue, pas contente du tout. Et depuis, le son a fait son petit bout de chemin entre mes deux oreilles et aujourd’hui, j’aurais un peu de mal à m’en passer. D’où le deuxième effet Kiss Cool. C’est bon, c’est clair pour tout le monde ?
Allez, juste pour le plaisir :
Lapin Kiss Cool
Bon, finies les blagues, on va parler un peu musique. Donc, il y a quelques mois, je pars écouter avec mon ami Juv le nouveau Nas au sein des locaux d’Universal. Nasty Nas n’avait rien balancé depuis quatre ans et son dernier opus, le fameux Untitled (qui devait s’appeler Nigger), c’était plutôt du bon matos. Alors je fulminais un peu. Les premiers morceaux déboulent dans les enceintes et là, c’est la fête, de No Introduction à Daughters en passant par les excellents Loco-Motive feat. Large Professor ou le géniallissime Accident Murderers avec ce golden MC de Rick Ross, tout me plait…
Nas & Large Professor – Loco-Motive
…Sur les 5 premiers morceaux. La suite me donne envie de dormir (ou de vomir, au choix), que ce soit le gluant Reach Out (featuring Mary J. Blige), le trop sirupeux World’s An Addiction (featuring Anthony Hamilton) ou le trop dancefloor pour moi Summer On Smash (featuring Miguel & Swizz Beatz). Déçue, déçue, déçue… Du coup, je rentre chez moi, je digère très mal ce nouvel album, je fais un rejet de déconvenue et j’écris un article pas très sympa sur welovemusic.fr. Et puis, je tombe sur le clip de Daughters.
Nas – Daughters
Là, comme je suis un gros chamallow, je fonds devant le Nas-papa. Et je me dis : les bons rappeurs n’ont-ils pas le droit d’évoluer ? Ne suis-je pas une vieille conne qui continue à toujours regarder en arrière ? Et surtout, je me déteste à ré-écouter Illmatic et It Was Written alors que j’ai toujours fustigé les adeptes du « rap c’était mieux avant ». Alors je ré-écoute l’album. Je n’aime pas plus les morceaux de 6 à 9 (inclus). Mais les cinq derniers, dont The Don, s’instille en moi tels des petites drogues imparables. Je déteste définitivement ce qu’il a fait avec Amy Winehouse (trop facile, trop moche). Je me défonce à Stay, Bye Baby, A Queens Story. Et pire, je ne peux plus m’en passer, je finis par ACHETER l’album pour l’avoir sur mon Iphone (il faut savoir qu’un journaliste n’achète que trés peu d’album. Par principe. Je sais c’est nul. M’en fious).
Et là, je me dis : c’est donc ça, le 2ème effet Kiss Cool ?